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Messages : 176 Date d'inscription : 17/04/2011
| Sujet: Les blouses blanches investissent la rue Jeu 2 Juin - 0:32 | |
| Pour répondre aux déclarations du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui leur avait reproché lors de sa conférence de presse de dimanche dernier d’avoir «tourné le dos au peuple», des milliers de résidents ont tenu, hier, leur énième sit-in national d’abord au sein de l’hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, avant d’investir la rue tentant de transformer leur sit-in en marche. Cette marche a avorté face au lourd dispositif sécuritaire rapidement mis en place. Néanmoins quelques dizaines de protestataires ont réussi à marcher jusque devant le siège de l’Assemblée populaire nationale avec l’espoir «de sensibiliser les représentants du peuple sur la situation, qui ne cesse de s’aggraver, des médecins résidents mais aussi de la santé publique qui est à présent carrément en danger». Les porte-paroles du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), interrogés sur place, expliquent que leur action vise essentiellement à s’élever «contre les propos du Premier ministre», les jugeant «méprisants» envers les médecins. L’impressionnant dispositif sécuritaire n’a pas dissuadé les résidents qui sont «plus que jamais décidés à maintenir la pression, et à arracher leur droit notamment ce qui concerne l’abrogation du service civile», leur première et principale revendication depuis l’annonce de la grève illimitée entamée le 28 mars dernier. «Même si notre voix n’a pas encore trouvé un écho auprès des autorités concernées et que nos représentants ont été humiliés à quelques mètres seulement de l’APN qui est censé être la voix du peuple, nous allons continuer notre grève et nous protesterons le temps qu’il faudra pour un système de santé digne du citoyen algérien», nous ont déclaré les médecins grévistes. Ces derniers ont rappelé que cette action entamée à contre-cœur n’est pas pour pénaliser le malade, mais bien au contraire, c’est à son bénéfice, puisque tout ce qu’ils demandent c’est plus de moyens et des conditions de travail meilleures pour une meilleure prise en charge du patient, a ajouté le docteur Merouane, affirmant encore une fois la disponibilité de tous les résidents à rester plus longtemps au Sud et dans les régions des Hauts-Plateaux en bénéficiant de mesures incitatives. «Les médecins résidents, sont prêts à rester au-delà d’une année dans les régions du Sud et des Hauts-Plateaux, mais ils doivent bénéficier, pour cela, de mesures incitatives, sinon à quoi bon aller dans des régions déshéritées où nous ne pouvons pas prodiguer les soins nécessaires faute de moyens», nous explique Dr Merouna.
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